Guillaume Werle, photo de sa sculpture en hommage à Barbara, technique mixte.

Barbara est une femme, et une femme résiliante. Ce sont ces aspects particuliers et puissants de la personnalité de la chanteuse qui sont mis en avant dans les deux premiers hommages de Guillaume Werle. Le visage neutre, le visage souriant. La gravité, l’intériorité; le sourire, le rapport ouvert à l’autre, l’accueil de la différence. Barbara est une auteure compositrice interprète et d’origine juive. Son enfance a été marquée par cette réalité, mais aussi par celle d’un père incestueux. 

Bien qu’elle affirme à plusieurs reprises écrire et chanter des chansons sans autre raison que le plaisir de chanter, chacun comprend que sa pudeur qui l’honore et sert la force de sa création est une manière de lui permettre de dépasser les cauchemars de son passé. Comme elle le dit elle même: « je ne me souviens pas des malheurs ». (Extrait)

Deuxième hommage de Guillaume Werle à Barbara. Cette sculpture en plâtre bois et toile de lin reprend la thématique de Empreintes-Enveloppes. La chanteuse est ici représenté avec une composition de visage en plâtre réalisé façon coquille d'œuf et d'un visage en creux qui joue avec la lumière et donne une sensation de présence, une âme, un esprit.

Amoureuse de la nature, elle aimait tout particulièrement les rosiers, mais pas seulement. Le premier hommage à Barbara est donc composé autour de cet aspect de sa personne. Il est évoqué par la fenêtre en bois, les brins de blé, mais également par les chardons symboliques (austérité, douleur du Christ et de la Vierge, image de la vertu). 

Cette femme remarquable dépasse son histoire personnelle et sourit à la vie. Visage brisé posé à l’horizontal, visages verticaux, comme en mouvement, alternent sourires et visages neutres.

Le deuxième hommage est une composition de visages fragmentaires et évocateurs de la fragilité de la vie. Le corps reprend l’un des costumes de scène emblématiques de l’artiste. Il évoque aussi les plumes de l’Aigle, que l’on retrouve en creux dans le dos. C’est aussi à l’arrière de la sculpture que l’on trouve un visage en creux, qui joue des contrastes de lumière tant et si bien que l’on croirait voir un volume. Ce visage énigmatique et lumineux évoque l’esprit, l’âme de Barbara. Il est en mouvement, fait de lumière.
Proposé comme une sculpture du 18e siècle, le buste en tant que tel repose sur un socle fait de quatre bas-reliefs réalisés dans l’esprit Empreintes-Enveloppes sur le thème du couple.